Lorsqu’Adam SMITH disait qu’« Il n’est de richesse que d’hommes »i, cela pouvait s’entendre au premier degré : l’esclavage n’a été aboli qu’au siècle suivant.
Mais l’abolition ne l’a pas démenti pour autant : les ressources humaines conditionnent toujours le développement et le succès de tout projet d’entreprise.
La révolution industrielle a instauré le salariat en modèle universel, cantonnant la gestion des ressources humaines à cette modalité contractuelle.
En déduire que c’est le mode de recours aux prestations humaines répondant le mieux aux besoins et intérêts de l’entreprise serait une erreur.
Ce fut sans doute vrai du temps de Ford et Taylor, mais il est plus que douteux que ce soit encore vrai de nos jours.
L’évolution vers des économies plus ouvertes, des environnements plus aléatoires, des marchés plus volatiles, des entreprises moins stables et moins assurées de leur pérennité permettent d’affirmer sans risque d’erreur qu’il n’en sera rien dans le futur :
Il semble acquis qu’aux USA, les ressources externes (Freelance) qui représentaient 10% de la population active il y a vingt ans deviendront majoritaires au cours des vingt prochaines annéesii, part qui se vérifie déjà dans les entreprises les plus dynamiques, telles que Google (barre des 51% de Freelance franchie en 2017).
Cette évolution semble inéluctable mais le passage d’une économie industrielle vers des économies de la connaissance et l’émergence d’aspirations humaines plus évoluées sur la pyramide de Maslow en font une évolution non seulement nécessaire mais désirable :
Seuls des esprits chagrins et conservateurs se lamenteront sur l’aggravation de la précarité (mais rappelons leur que l’abolition de l’esclavage a marqué le premier pas vers la précarité et aucune nostalgie n’est permise).
Les optimistes et progressistes se réjouiront de cet avènement de la liberté.
Les jeunes générations ne s’y trompent pas.
Si vous avez besoin d’un bon web manager, informaticien réseau, community manager…etc, cherchez en priorité sur les plateformes d’indépendants : dans ces nouveaux métiers la majorité et les meilleurs éléments sont freelance (sources : MALT et PEPS).
Mais cette évolution répond-elle aux intérêts et aux besoins de l’entreprise ?
Pour elle, en termes de flexibilité et de réduction des risques structurels, la nécessité de l’externalisation et ses avantages sont évidents, mais qu’en est-il :
1. En termes de coût
A salaire net identique, le prix de revient horaire du porté est celui du salarié équivalent de l’entreprise plus les frais de gestion prélevés par la société de portage moins :
– les coûts de gestion du salarié par l’entreprise (paye, déclarations, suivi…)
– les avantages dont bénéficie le salarié de l’entreprise du fait de sa convention collective
– les coûts liés aux rupture de contrats et aux litiges prud’hommaux.
Les frais de gestion en portage oscillant autour de 5% et les avantages conférés par les conventions collectives représentant plus de 10% (de 5 à 25 % selon les secteurs), même en ignorant les coûts de gestion, les couts de rupture et les litiges, le coût du porté est nettement inférieur à celui du salarié.
Nous omettrons toute référence aux coûts de formation bien que leur externalisation soit un avantage non négligeable.
- En termes de productivitéToutes les études sociales s’accordent à mettre en lumière la faible motivation actuelle des salariés. Selon Gallup, seuls 10% des salariés sont engagés, la majorité étant désengagée et plus du tiers étant « activement désengagé » (pour simplifier : ils « sabotent» le moral des autres).iiiOn comprend tout à fait que, dans ce contexte, la majorité des cadres préfèreraient être indépendants et beaucoup envisagent cette évolutioniv.
En regard, sa rémunération étant liée à sa productivité et à la satisfaction de son client, la motivation et la productivité de l’indépendant sont incomparables, qu’il soit micro- entrepreneur ou porté. - En termes de pérennitéUne entreprise comporte une culture, un savoir-faire, des méthodes et des procédures qui s’accommodent mal du turnover.
Jusqu’à l’avènement du portage, externalisation et pérennité s’opposaient :
Un prestataire externe faisait courir le risque de requalification de son contrat en CDI si son contrat était pérenne.Ce risque n’existant plus avec le portage, l’externalisation ne doit plus être vue comme synonyme de turnover : si l’on accueille et forme ses portés comme cela doit se faire pour tout nouveau salarié, si on s’attache à leur permettre une évolution financière lorsque leur valeur ajoutée s’accroit du fait de leur connaissance de l’entreprise et de leur maitrise de leur sujet, il y a fort à parier que leur turnover sera proche de celui des salariés voire moindre, sachant que, compte tenu des arguments précédents, un trop faible turnover ne doit plus être vu comme un atout, quel qu’en soit le statut.Chez Google où ils sont majoritaires, chez WordPress où ils représentent la quasi-totalité des effectifs (et ce ne sont que deux exemples parmi tant), les Freelance démontrent leur contribution au développement d’entreprises dynamiques, de haute technologie, à forte culture et image.En un mot, bien gérée, l’externalisation ne fait pas obstacle à la pérennité et à l’efficacité. - EXTERNALISATION = SSI, SASU (ou équivalent) Micro-entreprise ou portage salarial ?A la lumière des arguments ci-dessus, l’externalisation s’impose, mais quelle forme privilégier ?
Le recours à une SSII s’impose encore pour des projets complexes nécessitant de recourir à des équipes complètes sous supervision externe.
Mais, de plus en plus souvent, des Freelance et, surtout, des portés, s’associent solidairement face au client.
Les statuts de Micro-entrepreneur et gérant de SASU ne comportent que des inconvenients et des risques pour l’entreprise cliente :
S’ajoute au risque de requalification déjà évoqué celui découlant de l’obligation de collecter semestriellement les attestations de vigilance, leur absence étant susceptible de mettre en cause la responsabilité de l’entreprise cliente.
En lieu et place, la société de portage dispose, outre ces attestations, d’une garantie financière couvrant largement de tels risques.
5. Et du point de vue du Freelance
Hormis durant les quelques mois initiaux au cours desquels il bénéficie d’allègements de charges très attractifs, les avantages du portage pour le Freelance excèdent largement les surcoûts liés aux charges sociales.
Il suffit, pour s’en convaincre, de demander à un micro-entrepreneur aguerri d’évaluer la valeur à ses yeux des différences de statut (cf tableau comparatif sur le site).
Au-delà de tout avantage pécunier, le portage salarial procure la sérénité dont l’indépendance prive et, ce faisant, favorise l’épanouissement personnel au sein de l’activité professionnelle, privilège dont bénéficie l’entreprise cliente.
Depuis sa création (2015) et le choix de sa dénomination, Freedom Portage s’est donné pour vocation la liberté de ses Freelance et leur épanouissement en leur offrant des supports marketing, des prescriptions, des formations, des échanges autour de communautés…etc.
La réussite de ses portés témoigne de la réussite de cette démarche: leur revenu net s’est sensiblement accru par rapport à leur statut précédent.
La stabilité et la qualité des relations permettent à Freedom de pousser la prescription à un degré qu’aucune SSII ni, a fortiori aucun indépendant, n‘a été en mesure d’offrir à ce jour : la garantie « satisfaits ou remboursés ».
L’externalisation n’est donc plus une aventure, un risque de perte de temps ou un risque tout court pour l’entreprise, mais bien au contraire, l’opportunité d’un élan vers de nouvelles perspectives.
C’est, en tout cas, un virage historique à ne pas manquer car, où qu’ils se nichent, il n’est de richesse que d’hommes.
What Else ?